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Statère des Éburons
Louvain (Province du Brabant flamand)
Électrum
16 * 17 mm; Ep. 4 mm ; Poids 5,44 g.
GC.ARC.15a.0000.50489. I/7473
Les premières émissions monétaires celtiques sont apparues dès la seconde moitié du IIIe siècle avant J.-C. et surtout au début du IIe siècle avant J.-C. Il s’agit de copies du statère de Philippe II de Macédoine (359–336 avant J.-C.) ramené dans nos contrées par des mercenaires celtes à la solde de Carthage en guerre contre Syracuse, Tarente et Rome.
Ce statère en électrum, un alliage naturel d’or et d’argent, a été trouvé en 1872 à Avennes (Braives, province de Liège) dans une cave située près de l’antique voie romaine Bavay-Cologne. Attribué aux Eburons, une peuplade belge d’origine germanique implantée entre la Meuse, le Rhin et les Ardennes, il fut sans doute frappé en 54/53 avant J.-C. pour financer le soulèvement fomenté contre l’envahisseur romain. Cette ethnie, associée notamment aux voisins Trévires est à l’origine d’un des faits d’armes les plus marquants de la Guerre des Gaules qui sévit entre 58 et 50 avant J.-C. En octobre 54 (avant J.-C.), l’alliance dirigée par Ambiorix infligea aux troupes romaines une cinglante défaite, anéantissant quinze cohortes des légions XIII et XIV, soit une légion et demie. Les représailles de César s’apparentèrent à un génocide.
Cette émission éphémère, particulièrement rare n’a rien d’original. Le droit qui représente un triskèle, motif décoratif celtique fait de trois éléments courbes suggérant un mouvement giratoire autour d’un point central est emprunté aux monnaies scyphates, c’est-à-dire en forme de coupelle, d’origine germanique. Le revers figurant un cheval à gauche, entouré de globules et d’une croisette s’inspire des statères d’or Trévires.
– Jean-Luc Schütz |
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